Nom : Lenoir
Prénom : Camille
Âge : 15 ans
Année d'étude : Cinquième
Maison : Alpha
A Noctalu depuis : Sa première année
Lors de la fermeture [ 3 ans ] de Noctalu, était : En première année. Puis il a étudié trois ans dans une autre école pour revenir afin de faire sa cinquième année.
RPG de présentation : Un prénom de femme pour un jeune homme. Quelle idée ses parents avaient-ils eue-là ? Cela avait bien des fois suscité des moqueries mais Camille avait appris à les ignorer, à passer au-dessus. Et puis, généralement, on ne lui cherchait pas trop de noises, car son air tranquille n’incitait pas à la bagarre mais son visage renfermé ne donnait pas non plus envie d’aller vers lui, de lier connaissance, aussi se retrouvait-il souvent seul. Comme aujourd’hui, dans le Parc. Il y venait souvent, et aimait de toute manière être dehors, au contact de la nature et de toutes ces choses mille fois plus intéressantes que n’importe quelle personne. Il faut dire qu’il ne connaissait pas trop les êtres humains en général, il préférait de pas essayer de comprendre leurs réactions parfois si insolites, et ainsi, tout le monde le laissait tranquille. Qui donc serait allé déranger un élève de 15 ans, assit contre un énorme arbre, les yeux fermés et à l’apparence plutôt féminine ? Personne. Mais de toute façon, il s’en fichait éperdument, il n’aimait pas ce trait de caractère des adolescents qui consistait à n’échanger que banalités et à être superficiel devant tout le monde. Lui était lui. Il disait ce qu’il pensait et ne faisait pas semblant d’être quelqu’un d’autre, tant pis si on ne l’aimait pas. Ils ne méritaient pas sa confiance ni même un quelconque intérêt ; on pourrait donc dire que le jeune garçon était un brin fier et égocentrique mais il aimait, par opposition, aider les gens. Ceux qu’il ne connaissait pas, qui venaient lui demander de l’aide pour un chagrin, ou pour partager quelque chose, ils étaient rares, mais ceux-là, il acceptait leur présence.
Pourtant, aujourd’hui, comme tous les jours, il était seul dans le Parc. Un livre reposait sur son ventre mais il ne le lisait pas, le marque-page était placé à la toute dernière page. Ses mèches brunes cachaient en partie ses yeux d’une curieuse couleur ambrée qui reflétaient sans cesse une mélancolie profonde inexplicable pour la plupart. Plutôt grand et maigre, on n’aurait pas pu le dire « beau » et ne présentait aucun attrait physique, si ce n’était son regard bien mystérieux mais qui représentaient toutes ses émotions du moment. Tranquille, posé, attentif. Tels étaient les mots qui le qualifiaient, on le disait doué et travailleur mais il n’en profitait pas et se fichait de ses notes étonnamment bonnes malgré son manque d’intérêt pour les matières enseignées. Camille aimait lire, rêver, écrire et guérir, or, aucun de ces quatre passe-temps ne se trouvait dans son emploi du temps, alors, immanquablement, il décrochait au bout de quelques minutes pour regarder par la fenêtre, rêver, s’évader.
Un endroit comme le Parc était donc le bonheur pour une âme solitaire comme la sienne. Il s’était confortablement calé et ouvrait à présent les yeux pour contempler le feuillage au-dessus de lui. Sans aucun but. Mais avait-on besoin d’un but ? Ses parents lui avaient dit que oui ; ils étaient français, par conséquent lui aussi et le jeune homme appréciait donc le système de Noctalu qui lui permettait de pouvoir converser avec quiconque, anglais, italien ou même russe. Ils avaient luttés toute leur vie pour essayer que l’île reste du côté du bien, c’était devenue leur unique obsession, si bien qu’après qu’il ait eu 8 ans, il n’avait plus eu l’impression qu’on se soucie vraiment de lui : on l’instruisait, bien sûr, car c’était la chose la plus importante pour eux, mais lorsqu’il les gênait pour faire n’importe quoi, on le confiait à un proche parent, ou a des amis, sans plus se préoccuper de son sort. On ne pouvait pas dire qu’il ait eu une enfance franchement joyeuse, mais c’était ainsi qu’il avait découvert et apprécié les livres à travers qui il se sentait exister réellement, puisque les autres se désintéressaient de lui. Rien d’étonnant à cela qu’il se sente encore inutile et peu intéressant aux yeux des autres. Ainsi, son arrivée à l’école de magie lui avait permis de s’éloigner un peu de cette ambiance familiale peu adaptée à un enfant, même s’il n’avait jamais compté beaucoup d’amis.
Camille pensait à toutes ces choses avec une lueur de nostalgie en pensant à ces années passées en France, en Bretagne : lorsque ses parents jouaient encore avec lui, lorsque son père l’emmenait regarder les étoiles au bord de la mer et lorsque sa mère lui faisait ses gâteaux à la vanille préférés, comme tous les enfants. Enfin, il avait encore du temps pour prendre la décision de reprendre contact avec eux, ce contact qu’il avait perdu, pour arriver au seuil de l’âge adulte et pouvoir ainsi faire ce qu’il souhaitait : guérisseur à l’hôpital de Darling City. Et de nombreuses saisons s’écouleraient encore jusqu’à ce qu’il trouve sa place au sein des élèves du château et accepte la compagnie de quelqu’un. Cette fois-ci, encore, il ne serait pas dérangé, l’endroit état désert, normal pour une fin d’après-midi car tout le monde était rentré finir ses devoirs en catastrophes et pour eux, l’heure n’était plus aux rêveries. Pour lui, si, toujours. Comment pouvait-on faire sans rêver, sans lire, sans écrire ? C’était rigoureusement impossible, comme se passer de dormir. Il ne pourrait jamais comprendre cela, ce désir d’aller toujours plus vite, de bâcler tout, d’être si superficiel que ça en devenait absurde, de ne créer que pour détruire, d’être identique à tout le monde. N’y avait-il personne qui prenne son temps, pense, rêve de choses aussi absurdes, mais essentielles, que lui ? Non, pas pour le moment, alors il continuerait à les ignorer et à être seul en compagnie de Dame Nature …
Animal : Un chat entièrement noir.
Ven 4 Jan - 22:43
